RUECKSEITE DES REGENS
[...]
traeume sind von historischer bedeutung
und fragment
wie die rueckseite des regens
ein blick der nichts von sich weiss
aber was existiert wirklich ausserhalb von uns?
AU REVERS DE LA PLUIE
[...]
les rêves sont d'une importance historique
et fragment
comme le revers de la pluie
un regard qui ne sait rien de lui-même
mais qu'est-ce qui existe vraiment en-dehors de nous ?
Anne Seidel, fragment d'Au revers de la pluie, in Khlebnikov pleure, (Chlebnikov weint), traduit de l'allemand par Laurent Cassagnau, Editions Unes, 2020, pages 70-71.
OCEAN FACILE
[...]
zwei raender mit schach- schwarzen kugeln in den raum
des schnees ziehend den raum des irrtums
verlassen wir eines tages das vage, wind,
fuer diese passage mit hineingetragenem regen,
spiegelaltem schnee la
tannen die flocken, stein. in situationierter ferne
zitternd das klirren, rauschen,
klirren von wasser oder beschlagenem glas.
falls vier verlorene bilder...
kostbar ist uns nur der augenblick
des erkennens - zwei
abgebrochene graphitspitzen auf altem papier
die uns immer noch erschrecken koennen
OCEAN FACILE
[...]
deux marges avec le noir des échecs - des billes passant dans
l'espace de la neige l'espace de l'erreur
nous quittons un jour le vague, vent
pour ce passage avec de la pluie rentrée
neige d'antique miroir la
sapins les flocons, pierre. dans un lointain en situation
tremblant le cliquetis, bruissement
cliquetis de l'eau ou du verre embué
au cas où quatre images perdues
seul nous est cher l'instant
de la connaissance - deux
pointes de graphite brisées sur un vieux papier
qui encore et toujours peuvent nous effrayer
Anne Seidel, fragment d'Océan facile, in Khlebnikov pleure, (Chlebnikov weint), traduit de l'allemand par Laurent Cassagnau, Editions Unes, 2020, pages 15-17.
zwei raender mit schach- schwarzen kugeln in den raum des schnees ziehend den raum des irrtums verlassen wir eines tages das vage, wind, fuer diese passage mit hineingetragenem regen, spiegelaltem ...
Cet extrait de "Océan facile" avec la voix de la poète
Je pense écrire une chose dans laquelle toute l’humanité, 3 milliards, participerait et où elle serait obligée de jouer. Mais la langue habituelle ne convient pas pour la chose, il va falloir pas à pas en créer une nouvelle.
Khlebnikov