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aller aux essentiels

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L'atelier Poésie de Martine Cros


Sophie Lagal

Publié par http:/allerauxessentiels.com/

Catégories : #Résidence d'artistes

Copyright :Sophie Lagal

Copyright :Sophie Lagal

 

 

 

 

 

 

 

 

Fragiles sont mes miracles,

par Sophie Lagal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Personne ne se regarde,
   seuls les ventres ne respirent plus
   les yeux perdus sur leurs chaussures urbaines.

 

 

Ce que j'aime,
   c'est regarder les gens
   des détails insignifiants deviennent des existences miraculeuses.

 

 

Un grain de beauté sur une épaule
   un grand front qu'une douce main caresse
   un homme qui ferait pleurer une madone.


La quête d'une peinture en mouvement,
   animale
   sensuelle.

 

 

Les stations défilent au rythme des peaux tendues,
   mon âme s'épanche                  sur l'inextricable
   fragilité de l'être.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sophie Lagal, août 2015.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sophie Lagal

 

 

 

 

"Il me semble que j’écris depuis toujours, c’est une quête permanente, une vibration intérieure intense. Ecrire de la poésie, c’est aborder son mystère, je ne sais jamais où cela va m’amener.", écrit-elle.

Certains de ses poèmes ont été publiés ici sur ce blog, et dans les revues poétiques : "Les tas de mots" , "17 secondes ", "Ce qui reste", ainsi que dans les revues "CREATURES N°1 " et "L.Art en Loire".

Par ailleurs, elle a écrit des textes pour le recueil de peinture & regards poétiques féminins "ParCelles", de l’artiste peintre Olivier Ducournau.

Son blog s’appelle mélancoliquement "lapetiteblessure".

 

 

 

 

Photographie & copyright,  Katia Chausheva

Photographie & copyright, Katia Chausheva

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour sophie L

 

 

 

 

 

 

 

Elle aime      les voiles du matin tout en retenue     qui lui laissent le temps entre les rêves et le monde     protéger la blessure     lever le voile au fur et à mesure du clin d'oeil de la lumière      stores, ton sur ton     rideaux, pour un jour trop cru     elle aime     les photographies de Katia dont les corps en trompe-l'oeil aspirent à être là     peau sur tain de miroir tanné par le secret  fleur oubliée mais qui dort dans le coeur     fissure des visages     fragment de banalité ou de stupeur     elle aime tout ce qui crée dans la musique des lueurs     la musique qui monte comme un arpège de douleurs vers l'impossible aveu     elle me semble être grande comme un arbre de Klimt     dans la brume de l'aube j'entends ses foulées franches     peut-être pourra-t-elle délier son coeur en imprimant sur la toile des jours     les présents venus des profondeurs de son visage

 

 

 

 

 

 

«  Des nuits qui tombent
comme des couperets
Des matins où il faut
se laver de tout sentiment
d'impuissance

 

Entre la nuit et le jour
cette distance
infiniment petite
attachée à ne rien laisser
paraître. »

 

 

dit-elle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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