L'atelier Poésie de Martine Cros
je me hâte vers la baie je me hante bras ouverts mes pas chantent et sèment dans les lignes de terre dans les larmes contraires germe fanée l'imaginaire fleur secrète l'insolente dissoluble aux tristesses l’incertitude de faïence tresse des puits de lierre...
*** chavirer les robes les soieries dans le caniveau des semaines intimiste marche nue corps nu esprit nu de sens vendus livres musiques elle s’est enfuie dans l’inachèvement des désirs *** je respire ses impasses pose mes yeux à travers elle transparente...
Ne reste pas là dans ta barque de sang cousue sur l'uniformité va va boire toute la sève toutes les flaques de vie ne reste pas dans ce jour où il n'y a pas de jour ni dans la nuit où il n'y a plus de nuit prends ton boitier ton carnet les visages à bras...
Un monde impunément apoétique *** des chiens des chiennes dont la traîne est sans fin une meute qui meurtrit et pavane tu as beau dresser des forêts de mots sur son chemin elle les traverse à la haine tu peux bien parer ton cri de paix de murmures tu...
*A chaque achèvement son apothéose dans mon fauteuil de lassitude j'attends ton baiser *Etranges sont les voies nocturnes de l'Homme la lune est ancrée sur la berge de noix la rivière en cascade *Dans le silence sont les plus belles discussions comme...
A l’ornière de la boue et du diamant, mêlant mélancolie et filaments d’ancolie, le terne attend l’éclat. L’ivresse défait la fluorescence de ses cheveux en sillons velouteux sur le monde en limon, traits qui lascifs heurtent le récif de nos impasses....
*Mon être est rafraîchi en cet enclos vert pâle onctuosité aux sources idéales *Dévêtus de mousse mes yeux déclos les pierres à nouveau vierges *A peine lavé der Augenblick l'instant regard retient les hôtes *Périr en lumière n’est rien l’ombre pare mieux...
nous sommes esquisses sur le blanc des possibles dont le grain n’est pas lisse ni exempt le champ blanc : l' ordinaire s’accueillant nous sommes évocations dans le silence : des sons purs dans le blanc évoqué nous ne sommes qu'écume du pur possible et...
Quand je entre en tu Je suis entière Et nue Le temps est vide Mais nous ne le sommes En somme Nous contons au temps Son heure La nuit et nous Ivres de gloires A côté gît un pot cassé Le réveil sonne Quand tu pars de moi je Parle aux traces de tes pas...
La rive des blés dort sur l'or des remblais photo m.c