L'atelier Poésie de Martine Cros
Les abeilles meurent en dormant -- Extraits -- Je guide les mots de ma main, bande d'animaux sombres et nerveux, fraîcheur cachée dans des coquilles d'escargots abîmées, tissée dans chaque pétale du coquelicot, je croyais être parvenu à quelque chose...
C'est en 1932 que MT revient à une réflexion suivie sur l'art et la poésie, qu'elle avait déjà abordée en 1926 dans son étude "Le poète et la critique" . Elle rédige un essai assez long, dont elle publie deux fragments, "Le poète et le temps" et "L'art...
Maintenant que vous êtes nus, feu au feu, en la cendre la cendre, tu me viens par grâce, Sylvia. Arquée comme petite. Et tout ce que tu parviens à saisir de moi, en moi, ou à toucher entre les points jamais comblés du corps, et que tu entends et qui s’écrit...
Autoritratto con libro, Autoportrait avec livre, Nella Marchesini Malvano (1901-1953) Fuir la cendre : brûler les vestiges de soi imbu de soi, et à l'envol de cette fumée grisée de rêves inaccessibles, regarder le soleil, amoureusement. Que de ronces...
« Le visage et les membres enluminés de cinquante taches : c'est ainsi qu'à ma stupeur je vous ai vus assis, vous les hommes de ce temps. Et autour de vous, cinquante miroirs flattaient et imitaient votre jeu de couleurs. En vérité, vous ne pouviez porter...
Melencolia I, gravure d'Albrecht Dürer (1514) Extraits d'un article sur W.G.Sebald. Sebald est bien, ainsi que l'écrit Mathieu Larnaudie ("Face à Sebald", Inculte), "un de ces écrivains qui inventent un protocole d'écriture correspondant à un certain...
Mon Rimbe, voilà ta saison aux enfers qui nous revient ! Prélude. C'est par ici. Dira-t-on bientôt que tu n'as pas écrit tes poèmes d'enfant ; il n'y avait pas d'enfants à ton époque ! En fin de compte, mon Rimbe, as-tu jamais existé ? Tu es un pur phantasme...
Dans la candeur splendide d'une nuit encore inconnue, j'effleure le territoire de cette peau ambrée aux parfums de marines, voyagent mes lèvres assoifées de femme mes mains luxuriantes A l'aube se lève un chant de camélias sur le désespoir de nos corps...