Tout se resserre
comme dans le
drugstore pendant
les soldes
et moi
je tente de reconquérir l'espace
je
tu
tout
est serré indistinct
de la glue de jour
il faut cli
gner des yeux vous savez,
comme le peintre au recul
fait cli
gner les paupières pour ne laisser passer
qu'un filet flou
d'où
s'harmonisent les évidences
je ne sais plus voir d'entre
les lignes
d'entre les textes
les costumes
les livres
les murs les regards
les polices
il
faut une bouffée séraphique
un peacemaker
une musique dans ce chaos
de moutons
ton
il faut
respirer
simplement
atmen
inspirer
les ombres
ne serait ce
qu'à l'envers du vent qui les berce
à l'envers
de la présence du geste
d'un arrêt bucolique où je photographie
deux jeunes filles dans
leur pose street art press
presse
la liqueur
de la noix
sang transparent
parfum de pleur
qui fend
comme pluie
l'ouvrage vide
des coupoles
à conquérir
Martine Cros
les visages penchés
Phographie : les visages penchés du ciel L.D. 2011