je fus un torrent.
je n'apprenais qu'à dévaler.
eau _ goutte _ source et soudain paisible
_ un chant me regarde dans
une eau verte
de rivière dont
le visage n'ondule
d'aucun vol d'oiseau
au loin cascade luit _
_ et eux
nos Pégases et nos Calliopes
pas de phrase
qui n'esquisse
de brise sans chaos
pas de ligne de veille
où Ovide ne me
métamorphose
en délinéament noyé
tempêtes intérieures
là si proches
peut-être passées
_ ténues
elles vouent
leur silence
à ce
mot
en tas
_ peut-être une
moire d'image
sur la surface sensible
d'un ciel de lac
je mâche des lettres
et les avale
j'attends que la ligne
ne partage
ni les eaux
ni la fuite
j'y reviendrai
toute plénitude bue
je serai une source.
remodelé le 15/05/2015,
__ à Jean-Joseph et Marila