Ce coteau cette pente douce
ce courbe creux où poussent
des herbes un peu folles
dessinant le ruisseau
ce triangle blanc
lait de trinité
et bleu vierge
dont la pointe s'engage
ensablée
puis s'enracine
peut-être
mais est-ce là
l'important
et dont le sommet épouse
un ciel ému
et mouvant
C'est le passage vers la mer
au loin c'est elle qu'on devine
c'est serein et inconnu
Sur la droite le regard
grimpe aux roches violines
la vue y serait belle
y serait-elle
Je reste sur cette avant-scène
ce tremblé
à imaginer
mon chemin
Sur la gauche il m'est caché
encore
et c'est lui que j'emprunte
C'est lui
que mon coeur peint
Texte et peinture, Martine Cros