L'atelier Poésie de Martine Cros
Sur place le froid m’accouche --- Pétrifié mon regard soutient l’insolent sadisme Je ne peux bouger les lèvres dire --- femme, tu es libre --- intense brûlante naît l’émotion à l’engelure d’une renaissance La pâleur est une rage que l’innocence rosit...
la féminité d'un vent léger se noue à mes cheveux je prie Dieu n'importe quel Dieu cela m'est bien égal tous les mêmes, à se jouer de leurs hommes s'entre tuant mon Dieu n'est pas des leurs il est bonté j'y pense : il a tes yeux les yeux de l'innocence...
Les galets à la source ne sont pas givrés de mousse mais la rivière touche à sa fin elle tait son nom tant elle a honte d’être si noire et de se jeter noire dans le port du lendemain garance qu’elle oublie Une coulée de lave déferle sur mes versants frôlant...
L'écume du sang blanc de la mer La mousse du rocher tremblant qui la perd Irradieuse irradiée à jamais la mer Par l'horreur ici-basse la main basse de l'homme L'écume sèche la mer à l'agonie Et l'homme qui nie l'agonie de l'eau Ce vaste champ de boue...
Le Vaste Amour J’aimerais écrire sur les lignes de ta main l’amour vaste et fondateur sur les clavicules tes L voyelles sur le dos tes sensuelles syllabes que je bégaie en te couvrant de mots J’aimerais te dire et tu t’enfuis ou tout comme Je parle au...
Je ___ Tu Ils ___ tombe à genou tombe des nues garde à Vous, nues dans l’Oural en revue dans ce sang carnaval Nous ___ beautés de l’oubli de l’uni ___ vers ailes Ils nous emploient toutes que nous sommes à tomber par terre unies ___ mortes Elle ___ l’Unique...
Ne reste pas là dans ta barque de sang cousue sur l'uniformité va va boire toute la sève toutes les flaques de vie ne reste pas dans ce jour où il n'y a pas de jour ni dans la nuit où il n'y a plus de nuit prends ton boitier ton carnet les visages à bras...
A l’ornière de la boue et du diamant, mêlant mélancolie et filaments d’ancolie, le terne attend l’éclat. L’ivresse défait la fluorescence de ses cheveux en sillons velouteux sur le monde en limon, traits qui lascifs heurtent le récif de nos impasses....
nous sommes esquisses sur le blanc des possibles dont le grain n’est pas lisse ni exempt le champ blanc : l' ordinaire s’accueillant nous sommes évocations dans le silence : des sons purs dans le blanc évoqué nous ne sommes qu'écume du pur possible et...
Quand je entre en tu Je suis entière Et nue Le temps est vide Mais nous ne le sommes En somme Nous contons au temps Son heure La nuit et nous Ivres de gloires A côté gît un pot cassé Le réveil sonne Quand tu pars de moi je Parle aux traces de tes pas...