L'atelier Poésie de Martine Cros
J' halète J' halète J' allaite Le lait de ta voix Tapisse mon squelette Ô calcium vitamine De mon D Non pas le D Du hasard, Stéphane, Le dé que je jette Dans le JE de damne Constellation d'Orion, image de la NASA
la féminité d'un vent léger se noue à mes cheveux je prie Dieu n'importe quel Dieu cela m'est bien égal tous les mêmes, à se jouer de leurs hommes s'entre tuant mon Dieu n'est pas des leurs il est bonté j'y pense : il a tes yeux les yeux de l'innocence...
à Mon Amour Que pensez-vous de ces chemins parés de sang et d’ombre que les hommes prennent ? des lendemains illuminaires sur cette mer d’ébène ? de la transparence de l’idylle qui fragile attend le buisson ardent de ton regard l’arbre de vérité mûri...
sous les pas de mes yeux les roches cisaillent mes pieds sans ancre je marche sur un tapis chuintant d'anges déchus à ma larme qui dort l'ombre et la lumière brodent la dentelle de plumes et le silence blanc l e filet de lin serre les alcôves d’aragonite...
quand passe l’oiseau d’argent ton souffle s’enfle vers son corps qui attend amplement ton aveu n’est-il pas un rêve qui au feu d’une trêve si brûlante pour tes mains douces n’abatte le clair de mes doutes qu’il lui faille tenter toutes les tessitures...
une sensation salée ___ ma botte trouée par une balle en plein cœur ___ je dus marcher pieds nus ___ sentir les entailles de la roche ___ saigner, enfin, mais sans gravité ___ juste une hémorragie imaginaire ___ une sensation d’alarme en temps inconnu...
*** elle ne donne qu'un sourire ému cependant elle n'en a qu'un seul tu peux y plonger t'y baigner il est vrai *** laisser aller laisser venir prendre l'instant dans tes bras le serrer comme la mère du plus fragile enfant que la guerre emportée oubliera...
Les galets à la source ne sont pas givrés de mousse mais la rivière touche à sa fin elle tait son nom tant elle a honte d’être si noire et de se jeter noire dans le port du lendemain garance qu’elle oublie Une coulée de lave déferle sur mes versants frôlant...
A Toi , soleil de ma constellation... soleil j’envie de te courir l’été dans l’é de l’été à la haie de l’être en l’eau que j’ose j’ai si froid gèle bercée courir au profond des prés de près fondre dans les prés m’allonger au bord du chaud au fond du moiré...
L'écume du sang blanc de la mer La mousse du rocher tremblant qui la perd Irradieuse irradiée à jamais la mer Par l'horreur ici-basse la main basse de l'homme L'écume sèche la mer à l'agonie Et l'homme qui nie l'agonie de l'eau Ce vaste champ de boue...