L'atelier Poésie de Martine Cros
Meurent et s'allument les étoiles Levés __ en éveil __ mes yeux griffent le ciel En longues traînes comme voiles de mariées s'amoncellent les nuages s'égrènent d'estivales promesses fruitées Belle et puissante lumière ____ jaillissement derrière le cuivre...
Je lisais Duras ___ dans ce train giflé On the road again ___ on the road après Je lisais l'épée Pouvais-je imaginer Comme d'un livre qui n'est pas tout à fait écrit Que l'amour fût jeté aux ténèbres? Vie esquissée à peine Derrière le papier calque Gisement...
Les étoiles alentour une à une éteignent la nuit. Claire le pont neuf sous ses lanternes stoïques. Le pont des amants attend son lys blanc mousselinant. La belle chaque soir que voilà glisse de ses voiles larguées sur le pont, sa main lisse le parapet...
(Leïca - version II) Au temps irrésolu la douleur lancine hante L'usure, Un vert-de-gris, Tamise plaine en déchirures Chevelure ramure envol d'ambre et de feu Tombais-tu tombais Aux terres minées de mots et de cris Les cascades nuit lavent l'eau de l'aurore...
'Les Dialogues obscurs' Poèmes choisis W.S. Graham Traduit de l'anglais par A.S. Homassel et B. Longre Edition bilingue, chez Black Herald Press Ecoute. Revêts le matin Eveillé dans lumière tombante. Le songe d'un homme Soudain peut hériter Les siècles...
L'enfant devant l'aurore boréale (Odilon Redon) * et dans mon âme en ruine, la forêt luit * le passé s'allonge auprès de lui il fait froid il regarde le feuillage jonche le lendemain * il n'y a plus de pensée il n'y a plus de douleur il y a l'insensible...
j'ai une étoile dans la bouche et quand je la prononce je me tais d'épaves en pavots je suis rouge au sein de la blondeur je pense à l'oeuvre aux labeurs que nous sommes que nous feignons d'être dans le regard qui monte l'échelle de Jacob dorent les hosties...
"Ecrire, c'était ça la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait. Je l'ai fait. L'écriture ne m'a jamais quittée." (p.15) "Je peux dire ce que je veux, je ne trouverai jamais pourquoi on écrit et comment on n'écrit pas" (p.18) "L'écriture a...
4 octobre 13 A la rive lacrymale du canal L'herbe foule les pas sensuels Sa robe de brume danse Il n'y a foule il n'y a qu'elle Elle et son ombre, son ombre ? Est-ce elle Cette grande tirade en sommeil Mimant l'horizon sans le ciel Il n'y a qu'elle qui...
II tramway Assise derrière la vitre du tram embué, je regarde les allées et venues de ces petits dieux humains, leurs portables tatoués sur les mains, petites divinités sapées comme des mannequins, mêlées aux humbles, qui parfois eux, se tiennent par...