Regarde je veux être plus douce
je suis eau de la mer, campée comme
le « Penseur » sur le sable satin
yeux bandés d’horizon
ivres d’aucune attache
aucun son de penser.
A ma main abandonnée
au lever de voile : retisser
ce qui est intérieur.
Ne pas s’entamer.
Je laisse la voie à la brise
nacre mon sourire
berce l’écume murmurée.
Il n’y a que toi qui courre les pieds nus dans l’eau blanche.
Contre le jour
j’aperçois ta silhouette qui s’écoule sable
à la poursuite d’un cerf-volant de nuages.
J’aime ces heures vibratiles
révélant l’intense présence
L’un à l’autre
L’un sans l’autre
Aucune parole,
le chant des vagues, et nous
à la douceur.
Photo: M.C., Camargue.