Je relis Handke " A ma fenêtre le matin" et je retrouve des perles
"Quand je parviens à inclure quelqu’un dans mes pensées, je sens en moi,
dans ma poitrine et mes bras, le mouvement des arbres."
Plus haut à propos de la nature :
"miroir idéal, qui vous découvre tout entier à vous-même"
"grâce à la nature je me présentifie ; grâce à l’art je parfais ma présence au monde"
Pensée de philosophe & pensée de poète se lient & j'ai toujours chéri cette union :
" Violemment soufflait le vent né du vent,
Bleuissait le ciel dans le ciel,
Apparaissait le soleil dans le soleil,
Redonnait la mer à la mer la fraîcheur
(“hier dans la matinée”) "
Toujours les poèmes & les pensées me viennent comme pour expliquer le monde, l'autre,
moi-même, toujours je cherche une lumière derrière le mot
En écoutant Scriabine et ses 24 préludes op.11 ce matin je me disais
Seule la musique ne ment pas
Ni la caresse
Il y a des soirs où les anges ont faim de matérialité.
Mai 2014