Scriabine au piano compose des poèmes Il n'indique plus de tonalité, ni d'armure
à la clefs des sonates Il fait voler la forme en éclats harmonise le mouvement
dans l'ininterrompu la permanence de sa quête mystique Il va jusqu'à imaginer
un clavier de lumières Il rêve que sons et couleurs fusionnent Je rêve d' un piano
Un mot tait son nom Le jour tait son nom Sur l'échine une tôle de jade
reflète les ombres de Chine Ces dames dans l'âtre jouent aveuglent mon nom
Où je jette mes yeux Sans voir j'avance plus légère J'invente un matin d'été
J'invente ce motet
ce mot tu
qui tarit
la source
d'une longue histoire
Mai 2014