Ex -
rien ne heurte encor l’étoile
l’eau flonflonne aux arches du pont
romain. c’est le bal juillet
de volutes et de gouttes
arche elle veille
baise le gant de la rivière
elle s’endort se relève
sa cathédrale déflore vertébrale
sa tristesse elle . les gargouilles en rient.
elle onde
le clocher s’écroule
trop plein de deuils de réceptions
d'affaissement horizontal de la prière . l’épaule de dieu flanche
la passion a ses vertiges
elle se fait rare
tant de mots à ranger
dans l’armoire absurde
des poussières d’art glanent encor
sur les meubles dessous
un canal solaire
que le courant d’air dégomme
dans la tendresse du fou l’essence des choses
murmure un cri inanimé
elle . inanimée .
dans sa poche un seul caillou un
seul
possible
chemin livret velin bohème dans l’autre poche fusain
du noir barbouille sa joue
( ex larme d’enfance )
souveraine à peine
dans les jardins
le pollen
outragé fane
puis l oiseau
puis l’arche
l’étoile fait sa glissage sur un jonc de cirrus
la rivière l’amour à ses pieds endormis
elle recueille
. il a plu .
des paniers entiers de pans de jupes fantômes
encor un peu
elle cueille
(puis s’en va brûler l’armoire)
Texte, photo, Martine Cros