Elle aime danser
aux carambolages
du soleil et des nuages
au pied d'une fée sans visage
Elle aime Magritte
quitte
à s'envoler par le portail de l'air
quitte
à surfer sur les pommes de verre
A fuir l'ignorance elle aime
se suspendre aux sourires clairs
Elle aime le carillon qui sonne
les fêtes enguirlandées d'amis
-- aujourd'hui --
le thé noir giroflé où résonnent
les bonheurs de l'ennui
les confessions inattendues
sous-tendues de la présence
blanche des sens
Bohemian Rhapsody
mélodie oui elle chante
"no escape from reality"
lui a-t-elle dit un jour
"au diable les chimères"
Elle aime les sables chauds
de Thaïlande les ailleurs
la peau des couleurs
le parfum des songes
aux jasmins assoupis
Tout ce qu'elle aime
est de là en là
-- en l'amie --
Infiniment vibrant
Magritte, "La fée ignorante", 1962,
et ce texte,
pour Sylvie, Douce Amie