A pas de deux
Poésie à deux voix avec Alain Gojosso,
sous la nuit sous quelques cygnes
de lacs intimes rivés
aux pensées hélicoïdales
à l’envers du corps nuage
dans le subtil éther dévêtu
valse le val de mes tentations
tant de pas
vers soi
entre nous
Glisse fantôme par nuée tactile
Semelle au sang d’aile
L’onde à l’onde de l’orbe se perdant
Ronde l’étreinte des mains
Sur corps entrelacés de l’emportée
Qu’en vagues balancent la rime
Temps à pas
Vers toi
S’antre noue
cercles de fonds évanescents
hors des vies lasses jour/nuit
tiendrons nous Prince de sang
royaux dans le vertige
blanc
de cette ville des cadences
de cet ouvert jardin ternaire
ici se moire sur les lacs
l’expression des oiseaux d’hiver
ce qui à peine éclôt me peine
ne plus se battre contre les mots
ne plus se battre contre les pas
contre les guerres je vous avoue
noire de moi
me blottis contre Vous
De cet urbain des effrénés
Qu’en belvédère vers ouverts
Ici d’ivoire sous les cieux
L’émotion où se dentelle l’été
Ce qui veine écho me veine
D’ébats par les mots
D’ébats par le cœur
Parlé guère je vous avoue
Diapre pour Foi
M’alanguir de vous
Bucolique buccal atout roseau
D’yeux des menthes animal
En dents de langue le baiser
Clamant d’aimant l’indolence
Importe
Songe allant alors par delà
Toutes violences
Qu'horizon à nef se voile de nu
Cap en tropiques
Du vespéral
Ca signature
D’azur ce moi de vous…
ma voix se fond en comble
au chant du vent des rondes
ricochée de roseaux d’étangs
attache moi temps capiteux
à nos brèches fécondes
ruine ce peu que je possède
des voyelles sans sons
des cris que tu enceins
par tacite reconduction
intime vertige
des entrelacs
de nous
côté jardin
la matinée lève
ses patines de brume
sur la peau pierre
des siècles
se lisse l’élan silencieux des Phantasies
des secrets de Schönbrunn jusqu’à l’orangerie
ta houle grise mon ennui
la nuit dense m’enlace
, je me femme
Gemme âme femme
A l’humain des pas qui dansent
Vienne nuptiale à jour
Au parquet de l’hirondelle qui carroussel
Sève à nuit chandelle en flambée
Tu du nous
Vacille l’ambre
Azur à l’uni
L’écrit à peau sensible
Que membrane vibre
Consonance complice
Fuse l’âge au temps d’un fini
Qu’en volupté d’un instant
Rayonnant de crin l’alentour
A pas de deux seuls s’indicible
Par autre du Je à composer
Que s’extatique mouvant d’air...
Texte, Alain Gojosso & Martine Cros
Avril-Mai 2013
Photographie, Alain Gojosso
Merci, cher Alain !