Du travail sous les nouvelles aubes __ assembler, recueillir textes & fragments épars écrits de profundis afin de renaître _ écrits, peints, à achever __ (s') accomplir, et dès maintenant!
Dans l'attente, quelques fragments.
Extraits épars
journal intime
Part I
janvier/octobre 2014
*
Végétal
mon baiser
renversé dans le temps qui nous fuit
enlarmé
reclus comme
une vierge à l'enfant perdu
*
Je te donne
Les louanges du soleil
Ne le dis à personne
J'ai volé un peu de feu
*
Je ferai naître mot
Souffleur de vers
De la pâte abjecte de la vie, rien
Seule, loque,
A mes pleins poumons la passion et
(quelques lambeaux)
*
Les particules de lumière
volent
tiennent
ensemble
par l'ombre qui les lie
*
je suis la pietà
Au moment mauve où tu fuyante tu à d'autres
paradis
je regarde les nuages parce
qu'ils te regardent
*
Nous pourrions poser nos mains sur de douces
Collines les boiser nos ventres prendraient de la
Hauteur il nous faudrait grandir
Tant nous sommes courbés
Dans l'exiguïté
Ôtons nous
Une fluorescence apparaît
*
que chute un losange rouge fou
dans feu votre paume la couleur
approfondit la nuit dans notre tête
*
tout se perd tout se décime
alors j'opère et je dessine
des cicatrices de pensées
*
Happe la vivance sans mot
lape lait de volcan peu éteint
songes de jasmin dans les mains de l'eau
nuage clair de son bain chaud
*
dans le goulôt d'étranglement de ton regard
la démesure du royaume te fait proie
ta croix est le silence des étoiles
*
*
Feule le saule
Où le ciel fond
L'ennui sous-jacent
Chante quelque part
*
déserts alors ! et vous ! vous baignez dans la lumière
sans conscience de votre foule de votre force
vous gagnez du terrain beaux et abjects
c'est bien cela que vous vous dîtes en joignant votre cercle
et ce n'est qu'un cercle
*
mais n'emportent en se retirant ni ma force ni ma faiblesse
cet absolu qui me fracasse car je suis trop humaine
je lis ta poésie qui me jette clarté
ainsi je n'ai plus besoin du jour
*
Et le regard seul y peut tout changer.
*
Une ambiance étrange habite en moi. Onirique. Méditative. Sombre. Pour quelques soubresauts à la surface, je réincarne aussitôt toutes les damnations. Les tempêtes humaines me glacent d'effroi. Il n'y a que toi qui sache fondre le spectre de mes couleurs dans le rideau de pluie. La main de la rivière où j'ondoie écartera les velours en un jour mystérieux.
*
j'accroche ma tristesse dans le vestibule
des senteurs d'agrumes m'agrègent de l'intérieur
j'aime ce passage à gué de l'ajonc à l'alcôve ce sas apaisant
passé allongé devant la porte comme un chien fidèle
les lendemains dans des boîtes de rangements
sous l'amandier amarrage d'un bain de soleil
dans l'odeur cendrée de l'ambre et des onguents
*
j'ai localisé mon visage
bande d'étoffe se défait
yeux voilés de chair encore
crevés de faim & d'amour
je ne sais rien de lui
sinon qu'un jour
il renonça
*
and the blue sky
apparently dies