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aller aux essentiels

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L'atelier Poésie de Martine Cros


Fragment - 43 -

Publié par http:/allerauxessentiels.com/ sur 22 Décembre 2015, 00:30am

Catégories : #Fragments & Carnets, #Nathalie Oso

"Les pensées", une toile de Nathalie Oso, techniques mixtes.

"Les pensées", une toile de Nathalie Oso, techniques mixtes.

 

 

 

 

 

 

(Version I, en travail)

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fil égrené de nos chants intérieurs

décousus abusés, Ariane la nuit

brode nos pleurs de mille étoiles d'or

Il faut un travail fou pour les coudre une à une

aux syllabes elliptiques aux robes des métaphores

et ce n'est que cousant qu'on emplit cette amphore,

un visage défait qui prononce un poème.

 

 

 

 

 

 

Il y a encore comme un voile devant

cette lumière crue orageuse et osée 

qui laisse présager des puits de profondeur  

Des danses texturées dont les plis nous aspirent 

le regard, et la peau refaite rapiécée

et qui sait d'autant plus pressentir et toucher

le poème amoureux que la vie a tissé

et passemente encore de ses mots froissés.   

 

 

 

 

 

Le voyage est passionnant sous la robe en nuages

que les semonces du monde ne sauraient soulever   

Ainsi caressant l'étoffe damassée

puis glissant au travers des lambeaux de Parnasse

saisissant au vol les derniers fils de gloire

avant l'abandon de l'éloquence,

tapi tapuscrit interdit infini,

s'élève dans l'ombre le chant de l'élégance.  

 

 

 

 

 

 

 

Et regarder avant de voir

est déjà un combat

contre les ténèbres    

Et rire après la pluie.

 

 

 

 

 

 

 

(Version II, destroyed-rebuilt)

 

 

 

 
 
 
 

 

 

Aux versets de nos nuits

intimes

pleure pleure Ariane au cordeau

Ses mille étoiles d'or

cousent

aux oripeaux

les robes des poèmes 

le corps en poésie

Et les mains jointes aux portes du désert

vu d'en haut dentelé   lignes d'eau  bras de mer

grèges plis

dos de dunes

seins osés 

voilés

qui ne laissent 

présager

que des puits de désir

Les mains jointes

dans ces plis

soupirent

se mettent à broder

des passementeries 

aux doux cheveux

défaits

Au loin

la robe du monde 

glisse

dans d'éloquents tombeaux

où le rire combat 

sans pluie

des poèmes sans corps.

 

 

 

 

 

 

 

 

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