ج
j
Je n'ai jamais dit :
J'écrirai
jusqu'à ce que la misère s'efface de la terre.
J'écris afin de communiquer avec l'enraciné
en moi, avec la brise - qui l'a enfanté, qui gémit nue
sur le lit de la poussière
avec l'infini pour chemin.
Je n'ai jamais dit :
Je ne suis né dans la matrice de l'alphabet
que pour le chant et l'amour du chant.
......
Continuerais-je ma chute jusqu'à l'extrême
géhenne?
Serais-je Satan?
Tracerais-je pour autrui le chemin maudit?
La mémoire
311 h
1
Ô Abû Tâhir (1)
Crois-tu que la religion
puisse avancer comme le feu ?
Que dis-tu à l'eau des sens,
à l'amour et aux paroles qui voient
s'ouvrir le corps ?
Que laisseras-tu à la lumière dans
la Bassora des ténèbres ?
Quelle mélopée
chanteras-tu demain
à l'enfance de ce pays ?
(1)
"Abu Tahir al-Janâbî, le prince des qirmates
entra à Bagdad avec mille sept cents cavaliers.
La plupart des gens s'enfuirent et se jetèrent à l'eau.
Il resta à Bagdad dix-sept jours, pendant lesquels
il tua les hommes, captura les femmes et pilla les
richesses de la ville."
extrait p.137
Adonis
Le livre III
(al-Kitâb)
Hier Le lieu Aujourd'hui
Manuscrit attribué à al-Mutanabbî, conçu et publié par Adonis,
traduit de l'arabe et postfacé par Houria Abdelouahed
Editions du Seuil, janvier 2015 pour la traduction française.
Ali Ahmad Saïd Esber est né, le 1er janvier 1930, à Qassabine en Syrie, dans une famille modeste. A dix-sept ans il publie un poème en empruntant au dieu phénicien Adonis, symbole de la renaissance végétale, son pseudonyme auquel il restera fidèle. Son œuvre a été couronnée de très nombreux prix littéraires, en France, en Italie, en Turquie et au Liban.
Que sont les Printemps arabes devenus ...
Un livre à deux voix, un véritable réquisitoire qui assurément provoquera des réactions très contrastées : le poète Adonis et la psychanalyste Houria Abdelouahed s'interrogent ici sur les c...
Une émission du 1er novembre dernier sur France Culture avec Adonis et Houria Abdelouahed