me voilà
les voilà
je vous attends
n’attends que vous
crinières
dorures de vent
parsifals et chevaliers blancs
nymphes au goût de rose de vin de noix
et vous, chimères de mes amours
dans votre silhouette de géant
robe amazone
et vos pas si moulants
je m’allonge verticale
dans vos voiles
le baiser magique
et les révélations balbutient
l’instable des instants
je me dévaste à vous si proche si lointaine
les consolations sous mes doigts courbures égéennes
dussé-je prononcer moi-même
de mes yeux
l’aveuglement
comme jamais à vous je m’abandonne
et jamais est un vaste port
vous voici donc
cavaliers calmes et adroits
vous m’apparaissez si fidèles
et pensifs à la fois
prenez moi
portons
l’amour vers les pelotons
d’exécution
allons embrasser les morts
et leurs bourreaux allons
car c’est fous d’amour que nous pardonnerons
il se pourra que mon visage
sera de naître
dans le jardin
des filles-fleurs
innocence au coeur pur assise à vos pieds
dormante à l’unisson entre lame et
cri