Je me retire de tout il y a trop de monde il y a trop de mots
un monde de mots si étirés
des glues de mots des éboulis de prières
je ne vois plus les mots justes dans les ruines ondulatoires
je me retire dans l’abbaye que je me confectionne
j’ai besoin de travailler
la terre sonore de ma voix noyée
l’absence de toutes ces promesses
elles deviennent des contraintes
tu me donnes je te prends tu me dois
non
rien que la note le trait et la nuance
sans plus de mot visible
je me retire en toute connaissance
de rien et j’embrasse mes muses
effrontément