S'abat le temps
sur la chair
vous requerrez
le pardon éternel
Le temps vous dira
car il vous parle :
l' éternel n'a pas à pardonner,
rien !
Le temps vous dira :
il est une utopie
bien civilisée
Savez-vous, oui, vous savez,
vous demandez à vos hôtes
un grand amour
dont seuls ils ont la clé
Les requiem et les stabat
vous apaisent
Vous devez avoir vécu longtemps
sur une croix
pour aimer ces éthers
qui pleuvent larmes et déserts
D'ailleurs n'avez-vous pas
encore
quelque clou planté là dans le corps
comme une aiguille dans une botte de .
Vos anges
lasses de veiller sur vos humaines ailes
ces folles hélices folles le sont-elles
Il y a dans l'air vibré des restes de
fontaines
romaines
et le sourire de Pergolèse
Les brassées du violoncelle
vous parlent-elles
Ces voiliers blancs sous les ogives
de vos domaines
M'accueillerez-vous que
ting ting ting !
Le dernier clou sera tombé au sol
bémol de vos allées
armure des venues
armures de vos clés
Vous pourrez respirer
l'encens alors
l'encens qui vous aime
et que vous aimerez
12 juin 2014