5 août
Le morcellement de la beauté
donne à voir d'autres visages
Il faut se taire parfois
pour que flamboie
le silence
6 août
Si jamais votre corps
un jour
est une île
Qu'à lui seul toutes ses rives
suffisent
à l'amour qui s'échoue
Vagues voyantes dont nous sommes écume
Sel de votre regard qui porte nos pensées légères
A l'onde de votre coeur multiple
allons sirènes écouter le vent las
de ne plus marcher avec vous
14 août ( famine)
Faire la paix avec son visage
resté vierge de baisers
affamé et transparent visage
La musique traverse son ventre de
son apaisement
Est-ce la faim qui la serre ou
ce qui n'a jamais été
Le rêve devait la nourrir,
elle est si décharnée
Elle loge dans ces creux
Il lui reste deux orbites
qu'elle peut encore consteller
15 août
Le bleu
vitrail
derrière le noir
fluorescent
comme âme qui passe
qui transparaît
Bleu, irréelle
La noirceur est belle
poison noir profond
elle s'accroche aux branches de bleu
mosaïque de ciel et de cieux
aux trouées de ce pur
pour lequel elle respire
ses larmes
Noir à peine
Un infime paysage
les sépare
Elle, d'elle